Gicleur de ralenti :
Le moteur est chaud (entre 60 et 85°), on va prédéterminer
la taille du gicleur de ralenti. On commence par ce réglage
car le circuit de ralenti débite en permanence, quelle que
soit l'ouverture du boisseau.
- On serre la vis de richesse à fond puis on la dévisse
de 2 tours 1/2.
- On augmente le régime de ralenti avec la vis de ralenti
jusqu'a un régime de ralenti très élevé.
- On laisse le régime moteur se stabiliser et on dévisse
la vis de ralenti 1/4 de tour par 1/4 de tour jusqu'à sentir
une baisse de régime. A chaque 1/4 de tour, il faut attendre
que le régime se stabilise.
- Quand on a obtenu cette baisse de régime, on revient
à la dernière position où le régime moteur était élevé et
on resserre de 1/8éme de tour.
- On contrôle que le réglage de la vis d'air de ralenti
est compris entre 1 et 2 tours à partir de la position "vissé
à fond".
- S'il y a moins d'1 tour, il faut augmenter la taille
du gicleur. S'il y a plus de 2 tours, il faut diminuer la
taille du gicleur. Et on recommence la procédure...
- Quand on a obtenu un résultat correct, on refait tomber
le régime de ralenti moteur à une valeur normale (entre
900 et 1500 tours voir plus selon les moteurs...) avec la
vis de ralenti.
Gicleur principal :
Le gicleur principal détermine la carburation sur la plage
3/4 à pleine ouverture du boisseau (= de la poignée).
On va se baser sur la couleur de la bougie pour déterminer
le bon réglage.
Il ne faut pas utiliser une bougie neuve, mais garder la
bougie d'origine déjà colorée.
Pour obtenir une coloration parlante de la bougie, il va
falloir effectuer ce qu'on appelle un arrêt bougie.
Si vous avez un doute sur la richesse de votre carburation,
que vous penser que celle-ci est (vraiment) trop pauvre(pas
assez d’essence ou trop d’air), pour éviter une détérioration
de votre moteur avant d'effectuer ces tests, monter un gicleur
plus gros (5/10 points de plus).
- Le moteur est chaud, vous choisissez une ligne droite
longue et dégager et vous tirez à fond sur l'avant-dernier
ou le dernier rapport pendant 20 à 30 secondes (si votre
dernier rapport ne prend pas tous ses tours prenez l'avant-dernier).
Ensuite, simultanément, vous débrayez, coupez les gaz et
le moteur au coupe contact.
- Vous démontez la bougie et vous regardez la couleur de
l'isolant de l'électrode centrale et du culot. Si l'isolant
de l'électrode centrale est sec et marron très clair et
le culot de la bougie couvert d'un dépôt sec de suie noire,
la carburation à plein régime est correcte.
- Si l'isolant de l'électrode centrale est marron foncé
(chocolat au lait à chocolat noir) et le culot de la bougie
encrassé et humide, la carburation à plein régime est trop
riche, il faut monter un gicleur principal plus petit.
- Si l'isolant de l'électrode centrale est blanchâtre,
la carburation à plein régime est trop pauvre il faut monter
un gicleur principal plus gros.
- Avant de changer de gicleur pour un plus petit ou un
plus gros déterminez la marge (par exemple : culot très
blanchâtre : +5points) pour aller vers le bon gicleur puis
affinez de 2 en 2 et recommencez cet "arrêt bougie" à chaque
changement de gicleur. Il y a certains symptômes assez visibles
d'une carburation trop riche ou trop pauvre pour le gicleur
principal :
- Pour une carburation trop pauvre : quand on accélère
au démarrage à fond de poignée, il se produit un "trou"
à l'accélération, c'est à dire que le moteur va tomber brutalement
dans les tours avant de partir.
- Carburation trop riche : le moteur va taper son 4 temps
(fonctionner irrégulièrement sans atteindre son régime maxi).
On dit aussi que le moteur "broute" en liaison avec le bruit
produit : "dddrrreeeeeuuuuu..." et dans une grosse descente
logiquement il se "débloque" et tape son régime maxi.
Circuit intermédiaire (aiguille
ou puits d'aiguille):
On va s'attaquer maintenant au point le plus difficile
à appréhender, le réglage du circuit intermédiaire contrôlé
par l'aiguille (ou le puits d'aiguille sur certains carburateurs).
Son influence est sensible sur la plage 1/4 à 3/4 de l'ouverture
du boisseau.
Une plage que l'on utilise la plupart du temps.
- On vérifie que l'aiguille est positionnée au cran du
milieu (3éme), on compte les crans à partir du haut (le
5éme est le plus bas).
- Il faut choisir un chemin dégagé en légère monté pour
que le moteur soit toujours en charge. Vous passez le 4é
rapport, vous positionnez la poignée de gaz à 1/4 de l'ouverture
et vous laissez le régime se stabiliser.
- Vous êtes en léger sous-régime (la sonorité du moteur
est un peu étouffée). Vous tournez lentement la poignée
au début, puis plus franchement ensuite en accompagnant
la montée en régime jusqu'à 3/4 d'ouverture.
- Si tout ce passe bien, qu'il n'y à ni trous, ni à-coups,
c'est parfait.
- Si le moteur s'étouffe (bweuuu…), (tombe, vous sentez
un trou…, comme si vous tombiez en panne d'essence...) avant
de prendre ses tours, la carburation du circuit intermédiaire
est trop pauvre. Il faut changer la position du clip (4éme
cran) et refaire l'essai. Si c'est toujours trop pauvre
il faut changer l'aiguille (ou le puits). Évitez d'utiliser
le 5éme cran.
- Si le moteur " balbutie " (bleubleubleu….) avant de prendre
ses tours, la carburation du circuit intermédiaire est trop
riche. Il faut changer la position du clip (2éme cran) et
refaire l'essai. Si c'est toujours trop riche, il faut changer
l'aiguille (ou le puits ). Éviter d'utiliser le 1er cran.
- Si vous avez un doute sur la réaction de votre moteur,
et/ou que vous voulez connaître le bruit et le fonctionnement
de votre moteur lorsque la carburation est trop riche :
A l'arrêt, au point moteur, bouchez en partie l'arrivé d'air
sur la boite à air, et accélérez de ¼ à ¾ d'ouverture de
poignée.
Ce réglage est le plus difficile à réaliser. N'hésitez
pas à faire de multiples essais.
Réglage final du circuit de ralenti (vis d'air de ralenti
- vis de richesse) :
Au début du texte je vous ai parlé de préréglage du circuit
de ralenti.
Il était nécessaire pour effectuer les autres réglages.
Mais maintenant, on va faire un réglage définitif.
L'intérêt de ce peaufinage est d'obtenir une réponse franche
du moteur à l'ouverture rapide de la poignée de gaz.
- Le moteur est chaud. Vous vous asseyez sur la moto. Vous
êtes au point mort. Vous prenez la poignée de gaz à pleine
main et vous accélérez franchement. La montée en régime
doit être instantanée.
- Si ce n'est pas le cas, corrigez le réglage en vissant
ou dévissant (selon le type de réponse obtenue, caractéristique
d'une carburation trop riche ou trop pauvre…) par 1/4 de
tours la vis de richesse jusqu'à obtenir la bonne réponse.
Le boisseau :
Si en ouvrant brutalement les gaz il subsiste une petite
hésitation, c'est sûrement le boisseau.
Pour s'assurer que c'est bien le boisseau qui est en cause,
il suffit de donner un coup de gaz sur seulement la moitié
de la course de la poignée.
Si on obtient une bonne réponse, le circuit de ralenti
est bien réglé, c'est bien le boisseau qui est en cause.
- Si lors de l'ouverture des gaz, les symptômes sont ceux
d'une carburation trop riche (bleubleubleu…), changez-le
pour un modèle dont la coupe est plus ouverte.
- Si les symptômes sont ceux d'une carburation trop pauvre
(bweuuu…), changez-le pour un modèle dont la coupe est plus
fermée (pour rappel un 5.0 est plus ouvert qu'un 4.0).